Lorsque je tournerai en
rond
Dans le désert de mes
dimanches,
Lorsque les mots me
lâcheront
Sur le bord d’une page
blanche,
Lorsque les vers de mes
poèmes
Me claqueront la rime au
nez,
Lassés de finir en
« je t’aime »
Dans mes rengaines
surannées,
Je partirai.
Lorsque l’encre de mes
alarmes
Aura séché dans l’encrier,
Lorsque je n’aurai plus de
larmes
Ni assez de voix pour crier,
Lorsque à la source de mes
rêves
N’ira plus s’abreuver mon
cœur,
Lorsque s’échoueront sur
la grève
Les algues mortes de mes
peurs,
Je partirai.
Lorsque les fleurs auront
fané
Au jardin clos de notre
amour,
Lorsque tu m’auras
pardonné
De t’aimer encore à ce
jour,
Lorsque j’aurai misé sur
pile
Après avoir perdu la face,
Lorsque au battement de
tes cils
Mon sang sera resté de
glace,
Je partirai.
Lorsque plus rien n’aura
de sens
Sans que je sois devenu
fou,
Lorsque abolie par ton
absence
La vie n’aura plus aucun
goût,
Lorsque la mort me sourira
Au tapin de mon désespoir,
Lorsqu’ à cet âge il me
faudra
Savoir ce qu’il me faut
vouloir,
Je partirai.
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