L’air est pur comme du cristal, le ciel est rose…
Sur le fleuve, l’automne enrubanné de brumes
A choisi les couleurs du tableau qu’il compose.
Immobile sur le pont rouge, un homme fume…
La ville s’éveille au loin, confuse rumeur
Presque inaudible, vague, comme dans un rêve…
Une sirène au loin, tellement loin, ailleurs,
A retenti, rompant le charme. Le jour se lève.
Bientôt, le monde aura repris sa course folle,
Alors, ces quelques instants rares qui m’émeuvent
Auront disparu, comme un oiseau qui s’envole…
Je fredonnerai ces mots, va savoir pourquoi :
« Huit
milliards d’humains, et moi et moi et moi »
En jetant mon mégot dans les remous du fleuve…
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