Du silence. A trancher
Comme on tranche du pain
Aux tables des fauchés.
Du silence. Au tapin
De ma colère noire
Avant qu’elle n’explose
En bris de désespoir
Et d’épines de roses.
Du silence. A vomir
Tripailles et boyaux
Avant d’aller dormir
Et cracher les noyaux
De ma bordée d’insultes
Au cul de la morale.
Sur des terres incultes
Pourrissent les pétales
De l’innocence pure
Et de la déraison.
Du silence. Et un mur
En pierres d’horizon
Pour enfermer nos rêves,
Fusiller nos espoirs,
Et l’avenir qui crève
Au début de l’histoire…
Du silence. Et encore
Du feu mêlé au sang
Que tu bois. Et la mort
Qui approche. Tu la
sens ?
C’est la tienne. La
mienne.
Tu as peur ? Et
alors ?
Avant qu’elle s’en vienne,
Je te couvrirai d’or
Et puis je t’aimerai,
Peut-être. Oui, quand j’y
pense,
C’est ça : Je
t’aimerai
A mourir. En silence…
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