Au bal des salauds
Au
bal des salauds y a du monde,
Et
l’on y danse au pas de l’oie
Au
rythme d’un orchestre immonde
Qui
joue ein zwei drei un deux trois,
La
valse des génocideurs
Au
fond des caves à gégène…
C’est
pas comme jadis, mein Furher :
Pour
dépecer la chair humaine,
Faut
le faire en douce en ces temps
De
sensiblerie pacifiste,
Mais
faut pas se plaindre pourtant :
On
est devenus spécialistes
De
la discrétion meurtrière.
On
peut massacrer les Ouïghours,
Les
Rohingyas ou les Berbères,
Demain
sera un autre jour
Et
les faux-culs effarouchés
Auront
bientôt tout oublié,
Et
puis vaut mieux pas se fâcher
Quand
on est pieds et mains liés
Par
des contrats de vente d’armes…
L’indignation
a ses limites
Alors
séchons vite nos larmes,
« Encore
un peu de Mort Subite »
« Mein
freund ? C’est de la bonne blonde »
Qui
porte un joli nom, ma foi… »
Au
bal de salauds y a du monde,
Et
l’on y danse au pas de l’oie…
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