Destin
La mort m’a fait de l’œil
et je n’ai pas dit non.
Elle tapinait à l’orée
d’un petit bois ;
Mon âme dévastée et le
cœur aux abois,
Contre ma tempe j’ai
appuyé le canon.
Il m’a fallu du temps pour
accomplir la chose,
Ce mouvement minuscule de
mon index,
Tout mon être encombré de
sensations complexes,
Et puis, enfin, je l’ai
fait en murmurant : « Ose ! »
Le coup n’est pas parti.
Un minuscule « clic »
A retenti comme une claque
du destin.
Moi, hagard, pétrifié,
terrorisé, crétin,
Je suis resté figé comme
au bord d’un à-pic…
J’ai attendu longtemps
devant la porte close
De la mort avec mon
pistolet dans les mains.
J’ai compris qu’il fallait
poursuivre mon chemin
Et, sans les cueillir,
apprendre à aimer les roses…
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