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Ce blog n'a pas d'autre but que de présenter aux éventuels visiteurs un aperçu de ce que j'aime créer. Vous trouverez essentiellement sur cette même page des poèmes ou des textes, nouvelles, récits et autres formes d'écrits. Car j'ai la passion de ces formes d'expression. Je ne prétends à rien d'autre qu'au plaisir de faire partager à qui veut cette passion. Sur les autres pages de ce blog, mes dessins et peintures, mes photos...Voilà, bonne visite, vous êtes les bienvenus, et si le coeur vous en dit, laissez vos impressions, vos commentaires, quels qu'ils soient, positifs ou négatifs. Et merci d'être passés !

mardi 28 avril 2020

vingt quatre alexandrins pour conjurer un coup de blues...


« Malgré qu’à tous les horizons,
Comme un point d’interrogation
La mort nous regarde d’un œil ivre,
Faut vivre »
(Mouloudji)


Voilà bientôt deux mois que nous vivons cloîtrés,
Enfermés, confinés, claquemurés, prostrés
Ainsi que des forçats soumis, purgeant leur peine
Après s’être passé aux pieds leurs propres chaînes,
Condamné par eux-mêmes au repos forcé…
Peur épidémique ressurgie du passé,
Et pour seul remède, pour seule solution :
Au calme, citoyen ! Dormez vos roupillons !
Un, deux, trois, soleil, celui qui bouge a perdu !
Pas encore sauvé des eaux, pauvre Boudu…
Les portes sont fermées, allumés les écrans,
Le moral est en berne et les nerfs sont à cran.
On relit « la peste » de Camus, et Cioran,
« L’expiation » du vieil Hugo, « crime et châtiment »,
Et même avec Marcel on va perdre son temps,
Enfin l’on s’achève avec « l’être et le néant » !
Moi, j’aime mieux me shooter avec « on the road »
Et même si c’est paraît-il passé de mode,
Plutôt que Bossuet je préfère Kerouac
Pour terminer ma route avant le « grand couac » !

(Et puis surtout, surtout, se répéter qu’en France
On a quand-même, malgré tout, beaucoup de chance,
Et penser qu’ailleurs, tant de nos frères humains,
Faute d’argent, de soins, ne verront pas demain…)

P.F.

les seules personnes qui existent pour moi sont les déments, ceux qui ont la démence de vivre, la démence de discourir, la démence d’être sauvés, qui veulent jouir de tout dans un seul instant, ceux qui ne savent pas bâiller ni sortir un lieu commun mais qui brûlent, qui brûlent, pareils aux fabuleux feux jaunes des chandelles romaines explosant comme des poêles à frire à travers les étoiles et, au milieu, on voit éclater le bleu du pétard central et chacun fait: “Aaaah!”    (Jack Kerouac, « on the road »)

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