Tel qu’en moi même…

Je ne suis que ce que je suis

Et ne saurais être autrement,

Je ne fais que ce que je puis

En ma vie pleine de tourments…

Et si je fais du mal parfois

C’est sans vouloir assurément,

J’ai le cœur un peu de guingois,

Meurtri, déglingué salement…

Je suis brouillon, je suis rêveur ,

Distrait : je perds tout, j’oublie tout,

C’est vrai. Je ne sais jamais l’heure

Qu’il est, et d’ailleurs je m’en fous…

Souvent, mes amis me reprochent

De n’être pas toujours « aux normes »,

Alors, on me sonne les cloches

Lorsque j’ose « passer les bornes »…

Sans ménagement on me tance,

On me sermonne, on me critique,

On dit que sans pitié j’offense,

Que je suis cruel et cynique…

En somme on voudrait que je change.

Changer ? pour n’être plus moi-même ?

Je ne suis ni diable ni ange,

Juste un être humain, qui pleure, aime,

Déteste, rêve, vit enfin,

Un clown au sourire tragique

Qui trace à la craie le mot FIN

Sur le tableau noir des suppliques,

Un pauvre bougre qui réclame

De vivre en sa douce folie

Sans qu’on le juge et le condamne

Et qui n’est que ce qu’il est : lui…